
Depuis quelques années, le jeûne intermittent est devenu le chouchou des réseaux sociaux, des podcasts bien-être et des magazines de développement personnel.
Message dominant :
« Moins tu manges, mieux tu te portes. »
« Sauter le petit-déjeuner ? Bravo, tu es dans la team longévité ! »
Mais est-ce que cette approche minimaliste de l’assiette convient vraiment à tout le monde ?
Et surtout… ton corps, ton énergie et tes hormones sont-ils vraiment prêts pour ça ?
Les bienfaits du jeûne : pourquoi ça cartonne autant ?
Le jeûne intermittent (ou « intermittent fasting » pour les intimes du biohacking) séduit avec des promesses attractives :
✔️ Perte de poids facilitée
✔️ Moins de fringales dans la journée
✔️ Clarté mentale accrue grâce à la cétose temporaire
✔️ Moins de temps passé en cuisine
Ces bénéfices sont en partie vérifiés scientifiquement. Plusieurs études ont montré que le jeûne peut améliorer la sensibilité à l’insuline, favoriser l’autophagie (le « ménage cellulaire ») et aider à réguler la glycémie.
→ (Sources : Longo & Mattson, 2014 ; Patterson & Sears, 2017)
Mais… le jeûne, c’est aussi un stress métabolique
Ce que beaucoup oublient de préciser :
Le jeûne est un stress. Un stress contrôlé, certes… mais un stress quand même.
Mécaniquement, quand tu jeûnes, ton corps augmente la production de cortisol (l’hormone du stress), pour mobiliser du glucose ou transformer des graisses en énergie.
À petite dose ? Parfait.
En excès ? Problématique.

Trop prolongé ou mal adapté, le jeûne peut :
❌ Épuiser la thyroïde (ralentissement du métabolisme basal1)
❌ Perturber le cycle menstruel (surtout chez les femmes en préménopause)
❌ Augmenter la faim en soirée, avec des fringales sucrées incontrôlables
❌ Favoriser l’insomnie et l’anxiété
❌ Bloquer la perte de poids, paradoxalement, à cause d’un stress chronique sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien2
→ (Sources : Michalsen, 2010 ; Varady, 2011 ; Gorissen et al., 2022)
Les signes que ton corps te dit STOP au jeûne intermittent :

- Fatigue au réveil, malgré une nuit complète
- Sommeil de mauvaise qualité
- Envies irrépressibles de sucre en fin de journée
- Cycle menstruel irrégulier (ou aménorrhée)
- Irritabilité, nervosité, anxiété
- Plateau ou reprise de poids, malgré un déficit calorique
Si tu coches plusieurs cases… Le jeûne strict n’est sans doute pas ton meilleur allié pour le moment.
Les profils qui tolèrent (et parfois bénéficient) du jeûne intermittent :
✔️ Hommes en bonne santé métabolique, sans stress chronique
✔️ Femmes jeunes avec cycles réguliers, et sans troubles thyroïdiens
✔️ Personnes en insulino-résistance, mais sous suivi nutritionnel et médical
✔️ Après une phase de rééquilibrage alimentaire, quand le métabolisme est stabilisé

Petite note d’humour de NutriGuide (j’aurai pu faire mieux mais là j’ai pas trouvé) :
« On ne met pas une Ferrari sur circuit quand elle a déjà la batterie à plat… »
Alternatives douces : faire du jeûne sans brutaliser ses hormones

Si ton corps n’est pas prêt pour un 16/8 (16 heures de jeûne / plage de 8 heures d’ alimentation) ou un jeûne prolongé de 24h :
- Avancer progressivement l’heure du dîner
- Ne pas supprimer le petit-déjeuner brutalement, mais laisser 12 à 13h entre dîner et petit-déj
- Travailler d’abord sur le stress, le sommeil, et l’équilibre glycémique
- Réduire l’index glycémique (IG) des repas, pour limiter les pics d’insuline
- Renforcer l’apport en protéines et fibres → pour une meilleure satiété naturelle
Mini-test

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FAQ Express
→ Oui, s’il est mal adapté.
Chez les femmes stressées, les personnes hypothyroïdiennes ou celles avec troubles hormonaux, il peut provoquer :
Dysfonctionnement thyroïdien
Aménorrhée
Hypercortisolémie
Fatigue chronique
→ (Source : Anton et al., 2018 ; Varady, 2011)
→ Commence par 12 heures entre le dîner et le petit-déjeuner.
Puis, si bien toléré : 13h, 14h… Évite de forcer au-delà si tu es déjà fatiguée.
→ Oui… si ton métabolisme n’est pas déjà en stress.
Un corps sous cortisol chronique… stocke par mécanisme de survie.
En résumé :
Le jeûne intermittent n’est ni un miracle universel, ni un poison absolu.
C’est un outil métabolique puissant, à utiliser avec intelligence, discernement… et surtout, en écoutant ton corps.
Rappel de NutriGuide :
« Un bon jeûne… c’est un jeûne qui ne te flingue pas les hormones. »