
Carnet de bord de la table d’hôtes (De Miam Miam Zen à La Grande Maison)
Aujourd’hui, j’avais envie de partager avec toi une petite pensée du quotidien… et un bout de mon processus créatif en cuisine.
Pas de grande leçon, pas de posture… juste une tranche de vie ici, à La Grande Maison, ma maison d’hôtes à Mazamet, entre le four, les coups de feu du service… et ces moments où je m’arrête, carnet et café à la main.
Parce que oui… c’est ça aussi mon quotidien : faire à manger chaque jour pour les gens qui passent par ici, et souvent, me retrouver face aux mêmes dilemmes que tout le monde.
- Trois bananes trop mûres… vraiment trop.
- Un citron vert déjà zesté, tout nu, qui me regarde tristement depuis la corbeille.
- Et pour couronner le tout… deux yaourts au lait végétal, clairement en fin de vie glorieuse dans mon frigo 😅.
Et là… comme souvent… grosse alerte anti-gaspi intérieure ( le gaspillage, c’est mon déclencheur de zona personnel 😂).
Alors j’ai commencé à réfléchir…
J’avais l’idée des produits, je savais que je voulais un dessert léger, gourmand, mais pas trop sucré… quelque chose qui mette la banane et le citron à l’honneur, sans tomber dans les recettes classiques.
Et surtout… j’avais l’envie d’un joli visuel. Parce que quand on cuisine pour des hôtes, et qu’on aime partager aussi ici… ça compte, le plaisir des yeux.
Alors j’ai griffonné, noté des idées, changé d’avis, recommencé et testé. J’ai râlé un peu aussi 😅.
Première version : trop dense. Deuxième version : pas assez peps. Troisième tentative : trop sucré !
Et finalement… après quelques ajustements… des ajustements encore… et beaucoup de cuillères trempées pour goûter la mousse… je pense que j’ai trouvé la bonne recette. Celle qui me plaît vraiment. Celle que je vais pouvoir te partager sans rougir.
(Et entre nous… je te glisse un petit spoiler : je voulais absolument en profiter pour tester une technique qui me faisait de l’œil depuis longtemps… Tu sais… ces fameuses petites billes translucides qu’on voit sur les gâteaux en vitrine chez les pâtissiers… Celles qui brillent, qui font joli… et qui donnent envie de prendre une cuillère rien que pour elles 😍. Je me suis dit : « Allez Sandrine… c’est le moment de t’y mettre ! »… Mais ça, je te raconterai ça dans la recette…)
Avant de te montrer le résultat final… je voulais te poster ici le tout premier croquis, celui qui a démarré toute cette petite aventure.

En réalité, ce petit dessert ne s’est pas arrêté à un joli croquis et trois bananes écrasées. Comme toujours en cuisine, et peut-être plus encore quand on cuisine pour une table d’hôtes, il y a ces moments… où on doute.
Parce que oui, ça a l’air simple dit comme ça : une idée, un carnet, un test.
Mais la vérité… c’est qu’il y a aussi tout le reste :
- Des questionnements techniques,
- Des petites galères de texture,
- Et cette fameuse obsession du détail, celle qui me fait goûter encore et encore jusqu’à ce que ça me convienne vraiment.
Et dans ce dessert, il y avait ces perles translucides… que je voulais absolument voir briller sur mon entremet.
Je les ai faites. J’étais déjà contente qu’elles tiennent bien et qu’elles soient rondes. Mais quand je les ai posées sur le gâteau… elles ne brillaient pas autant que dans ma tête 😅.
Alors là, réflexe typique : je me suis tournée vers mes notes, mes techniques… et je me suis demandé :
- si je devais les enrober d’un sirop ?
- Les badigeonner de nappage neutre ?
- Les laisser telles quelles, naturelles et mates, en assumant leur authenticité ?
J’ai réalisé que c’était ça aussi, la réalité de ma cuisine : tester, apprendre, ajuster… Et surtout, accepter que tout n’a pas besoin d’être “comme en vitrine” pour être bon et beau.
Et puis il y avait cette autre question que je me suis posée en cours de route :
Est-ce que je remplace le glaçage miroir par un nappage neutre coloré ?
Je voyais bien que le miroir était un peu plus technique et exigeant… et le nappage neutre aurait donné quelque chose de plus discret, plus translucide.
Finalement, j’ai décidé de rester sur le miroir, pour le côté plus net… mais je garde en tête le nappage neutre comme alternative pour une version plus légère et rapide.
Et tu sais quoi ?
Je crois que c’est ça que j’aime dans ces moments passés en cuisine : on part avec une idée précise… et puis le chemin nous emmène ailleurs. On apprend en avançant, on ose des techniques qu’on regardait de loin en se disant “ça c’est pour les vrais pros”… et puis on se rend compte qu’on peut le faire nous aussi, avec un peu de patience et beaucoup d’amour.
Alors voilà.
Ce dessert m’a appris deux ou trois petites choses, encore une fois. Sur moi, sur ma patience, sur mes bananes (😂)… et sur le fait qu’au final, c’est peut-être pas la perfection technique qui compte, mais la sincérité qu’on met dans ce qu’on sert à table.
Et je me suis dit que je voulais partager ça avec toi ici. Parce que toi aussi, sûrement, tu t’es déjà retrouvé·e face à tes bananes fatiguées, tes yaourts en bout de course… tes envies de faire bien… et tes doutes.
Alors la prochaine fois que tu hésites… lance-toi. Même si ce n’est pas parfait. Même si ça ne brille pas comme dans les vitrines. Tu auras appris. Et tu auras donné une seconde vie à quelque chose. Et ça, c’est déjà une petite victoire.



Tu as envie de voir la recette complète ? Elle est déjà disponible ici sur le blog, prête à être testée dans ta propre cuisine…
Découvrir la recette du gâteau léger banane citron vert
Et toi, raconte-moi :
👉 Quel est ton plus beau “raté réussi” en cuisine ?
👉 Et ta plus grande fierté anti-gaspi ?
Je te lis ❤️, dans le chat de Miam Miam zen ici 🐱😻